Après une convalescence...

Après une convalescence éternelle

semblable au néant

inaugurer à nouveau la rue qui brille

inaugurer les voix , les portes, les salutations

la façon de marcher dans la rue

reprendre, un à un, des points de contact

se rappeler le poids, la vibration du corps

les couleurs

éprouver une souvenance

devant le virage ombragé de la chaussée

et la rumeur sécrète des arbres

et en haut la luminance, la froideur, la rondeur,

 

la lividité de la lune

qui répète sa présence insolite